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Bonjour à toutes et à tous, je m'appelle Tomochan. Je souhaitais depuis longtemps vous faire partager ma passion pour le Yaoi et aujourd'hui je lance ce blog (pour faire comme toutes celles que j'admire).

Je vais essayer de vous faire partager mes petites histoires (sans prétentions), j'espère que vous serez tendre avec moi avec les critiques (pour m'améliorer).

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lundi 26 novembre 2012

OS - Mon fantasme

Toutes les nuits depuis que je l'ai rencontré, je rêve de lui à n'en plus finir. Pour ma plus grande frustration, il travaille à mi-temps au même endroit que moi.
Mon rêve deviendra -t- il réalité?
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Je me réveille en sursaut, le souffle court, les cheveux humides de transpiration, mes sous-vêtements ne sont pas épargnés.
Fichu rêve!

En plus, je ne vais jamais jusqu'au bout de l'acte, je suis frustré. Et le plus le temps passe, plus mon humeur est mauvaise.
Le corps encore tremblant, je me glisse hors de mon lit pour aller prendre une douche bien chaude pour effacer les traces de mon rêve érotique.

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Voilà trois mois que je fantasme sur mon nouveau collègue de travail. Et cette expression ne reflète pas assez mon imagination débridée vis à vis de ce garçon. J'en rougis rien que d'y penser!
Étudiant tout comme moi,  je ne l'ai pas encore rencontré à l'université.
Je travaille pour mon oncle dans son bar - restaurant chic et sur-fréquenté comme serveur. Le salaire est généreux et me permet de vivre correctement. En plus, je l'adore mais il ne faut pas le lui dire, il pourrait en profiter.

Mon fantasme s'appelle Yann. Je lui donne 24-25 ans, grand, mince, un visage avec des traits doux mais virils et un regard franc d'une couleur marron rouge tellement intense que je suis tombé fou amoureux au premier regard.
Depuis qu'il est au restaurant, la clientèle  féminine n'a pas cessé d'augmenter pour le plus grand bonheur de mon oncle et je vous laisse imaginer mon humeur quand je le vois se pavaner tel un paon entre les tables, un vrai playboy!
Je soupire à m'en fendre l'âme et sors de la douche pour me préparer à aller au travail.

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- Eh Dylan! regardes ce que tu fais!

Surpris, je me retourne vers mon oncle pour savoir pourquoi il me dérangeait dans ma contemplation.
- Quoi? Pourquoi tu cries comme ça André?
- Parce que t'es entrain de vider une bouteille dans le vide! Tu veux que je la retienne sur ta paie?
Je le regarde avec un air misérable  et soupire pour pour la énième fois de la matinée.
- Pourquoi tu ne vas lui parler simplement? Trouves une excuse pour l'aborder au lieu de te lamenter. Tu as toujours eu la parole facile, je suis sur que tu trouverais un sujet de conversation.
- Non! je peux pas. Je suis sur qu'il est 100% hétéro. Il a une fille différente aux bras chaque jour. Je n'ai aucune chance.
- Tu sais ce qu'on dit, lui rappelle André  sous le ton de la confidence " Homme à femmes ..."
Et à défaut d'être son petit copain, vous pourrez toujours être des amis!

Je lance un regard plein d'envies en direction de l'objet de ma convoitise, pleinement conscient que ma cause est perdue d'avance.
André me jette un regard plein de compassion et ébouriffe les cheveux
- Vu comment tu le regardes en bavant, il serait bien aveugle de ne pas t'avoir remarqué!
Et il s'éloigne en riant doucement.
Moi j'étais horrifié de l'éventualité d'avoir peut être été découvert. De toute façon, je ne risquais rien.
Un rapide coup d'oeil à ma montre m'indique qu'il est l'heure pour moi d'aller en cours. Le café n'étant pas loin de l'université.

Arrivé sur place, je me fais étrangler d'une embrassade à  m'en faire biser les os par mon amie Nathalie, surnommée affectueusement "Nat". Cette fille est toujours de bonne humeur, c'en est exaspérant!
Elle me flanque un bisous piquant sur chaque joue,
- tu as vu le nouveau? demande t-elle toute exitée
- bonjour à toi aussi Nat ...
Elle sourit et me lâche en jetant un coup d'oeil vers ce nouvel arrivant qui est à ma grande surprise "Mon Yann".

Pourquoi est -il ici? Il me poursuit ou quoi? Ma minute parano!
Je décide de battre en retraite.
- Écoutes Nat, j'ai un devoir à rendre, je te retrouve dans la salle
- Dis donc toi! Tu n'essaierais pas de te débarrasser de moi? me dit-elle sur un ton faussement fachée.
Je l'embrasse sur le front et me sauve en rigolant car je savais qu'elle ne le prendrait pas mal.
Nat est l'une de mes plus proches amies de la gente féminine et est la seule à être au courant de ma sexualité.

En rentrant dans la salle de cours, mon coeur manque un battement en voyant Yann sur le siège à côté de moi. Je reste immobile devant le bureau, mon corps refusant de m’obéir. Je sursaute à la voix de mon professeur de droit qui me demande d'aller à ma place.
Mon coeur n'a jamais cogné aussi fort contre ma poitrine. Je ne tiendrais pas l'année à ce rythme, c'est sur!

Lorsque la sonnerie retentit enfin, j'en soupire de soulagement, prêt à prendre mes jambes à mon cou. Mais une main fermement posée sur mon poignet, m'oblige à rester à ma place.
J'y crois pas, ce gars veut ma mort ou quoi? Déjà que je n'avais rien écouté en cours à cause de sa trop grande proximité et de ses jambes frôlant la mienne sous le bureau.

Je relève la tête pour lui lancer un regard plein de défi mais reste figé en tombant sur une paire d'yeux rouge qui me fixe intensément. C'est gênant!
Un frisson me parcourt l'échine, Yann a dû s'en apercevoir à la lueur moqueuse qui passa dans ses prunelles.
- Allons bon, il ne fait pas froid encore
Il m'énerve mais je suis si faible, je me sens mourir rien qu'en ayant entendu sa voix, chaude, profonde et sensuelle qui sort d'une bouche aux lèvres charnues et rosées.
J'étais toute chose. C'était bien la première fois qu'il m'adressait la parole  directement et je suis là, incapable de répondre. Il va penser que je suis totalement idiot.
- je te fais tant d'effets que tu en perd la langue?
Je fais des yeux ronds à cette remarque, le maudissant de me deviner aussi bien. Il doit me trouver dégoutant à baver devant lui comme ça.
- Ah... euh... je... je suis désolé. réussis-je à dire dans un souffle
- pourquoi? ma demande t-il avec un haussement de cil
- pourrais tu me lâcher s'il te plait?
- pourquoi?
- ...
- si je te mets mal à l'aise, j'en suis désolé, je voulais juste te parler un peu.
- ah!
- je ne savais pas qu'on avait les mêmes cours. Ca te dit de prendre un café avec moi? me demande t-il avec un sourire tellement lumineux qu'il m'éblouit.
Mon coeur manque un battement à nouveau et tout mon sang remonte à mes joues. Secouant la tête en signe de consentement , il m'entraine avec lui vers la sortie en rigolant doucement, mon poignet toujours fermement emprisonné dans sa main. Le contact de sa peau sur la mienne est brûlant.


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Voilà pourquoi, je me retrouve au café, attablé avec Yann, sa main serrant mon poignet comme s'il craignait que je me sauve. Et je dois dire qu'au fond de moi, j'ai une furieuse envie de prendre mes jambes à mon cou.
Pourquoi?
Parce qu'à l'heure actuelle, il doit me prendre pour un idiot fini. Je n'ai pas été capable de sortir une phrase sans bafouiller et je rougis et me comporte comme une pucelle. Et parallèlement, Monsieur, lui ne montre aucune émotion.

Je jetais des coups d’œils nerveux autour de moi et j'ai vu André qui nous regardait avec un petit air amusé. Il me le paiera!

- Alors tu couches avec le patron?
- Hein!?
Cette question me ramenait à la réalité. Comment pouvait-il croire ça?
Il me regardait droit dans les yeux et me disant qu'il me trouvait étrangement familier avec le boss. Il est vrai que le personnel du Café n'est pas au courant de notre lien de parenté mais en arriver à ce genre de conclusion était extrême.

Je continuais à le regarder incrédule. Il me fait une crise de jalousie ou je me trompe? Ça doit être mon petit cerveau qui dérape.
On commence seulement à se parler, il ignore tout de mes sentiments à son égard, bien qu'avec mes réactions stupides dignes d'un manga Boy's Love, il a dû deviner.
Mais je suis tellement énervé qu'il n'aie rien comprit et qu'il me pose en plus ce genre de question, je décide de l'envoyer bouler.

- Et alors, en quoi cela te regardes avec qui je couche?
Je sens sa main se resserrer autour de mon poignet.
- Et pourquoi tu ne sortirais pas avec quelqu'un de ton âge?
- Je préfère les hommes matures avec de  l'expérience.
- Tu pourrais tomber sur un homme jeune qui pourrais te satisfaire
- comme toi?
- oui, répond-il avec un sourire à me faire fondre mais je tiens bon.

Je tire sur mon poignet brutalement et sur le coup de la surprise, il me  relâche.

- Écoutes, je ne sais pas à quoi tu joues mais je n'aime pas les prétentieux et ta méthode de drague craint un peu. C'est du rentre dedans ou je ne m'y connais pas! Je comprends mieux pourquoi toutes ses filles sont à tes pieds, marmonnais -je pour moi même.

Il me regarde presque choqué. Enfin une expression sur son visage. Je veux en voir plus de ses expressions mais pas le temps de m'extasier qu'il reprend son masque dénoué de chaleur.

- Alors quoi? Tu ne voudrais que je te fasses la cour me demandais -t-il en se levant, me surplombant de toute sa hauteur. Je ne me laisserais pas impressionner. Je le regarde avec insolence.
- Pourquoi ferais tu la cour à un homme comme moi alors que tu as toutes ces filles en chaleur qui n'attendent que toi? rajoutais-je d'un ton ironique
- Hmm jalouse?

Le coup est parti tellement vite que nous sommes tous deux surpris. J'ai tellement honte que je m'en vais sans demander mon reste, le laissant avec la brûlure de ma main sur sa joue.





mercredi 8 août 2012

Le Voisin

- Quoi!! criais-je
- Comment ça, viré? Hier encore vous me promettiez une augmentation après vous avoir ramené ce gros contrat ...
- Ecoutez-moi, Monsieur Taïchi! me crie mon patron

Je le vois se tourner vers une jeune femme que je n'avais pas remarqué dans un coin du bureau mais que je connais que trop bien, Mlle Itsuki.
Et là, subitement, je ne me sens pas bien. Que se passe-t-il dans ce bureau? Pourquoi je suis convoqué?

Déjà en arrivant ce matin, la petite secrétaire avait l'air désolée en m'annonçant ma convocation  par le patron et elle n'a pas oublié de me faire remarquer mon retard. Normal! Panne de voiture! Il y des jours, où l'on ferait bien de rester couché!

Mon patron plante son regard dans le mien et m'annonce,
- Je vous présente ma petite fille ...
- ... !
A ce moment précis, le commence à comprendre l'ampleur de la situation.

- Vous avez osé poser vos mains de playboy sur ma chère petite fille ..
- Quoi?!  C'est tout ce que j'arrive à dire tellement la surprise est grande, que dis-je énorme.

Je lève les yeux vers cette Mlle Itsuki, elle détourne le regard.

Je me dis OK, très bien. Elle veut  jouer la demoiselle innocente bafouée, elle ne va pas être déçue!.

- Pourrais-je savoir exactement de quoi je suis accusé Patron?
- Ne me prenez pas pour un idiot jeune homme, vous le savez parfaitement. Vous avez courtisé ma petite fille, connaissant son identité pour avoir une promotion. Vous l'avez sali et rejeté lorsque vous avez appris que je nommais votre collègue au poste de Directeur du Service Commercial.
- Vous êtes un coureur de jupons, un playboy de bas étage et vous vous êtes joué de ma pauvre petite fille chérie et ...

Ce cher patron dégarni et bidonnant osait m'insulter moi pour un acte révoltant que je n'avais pas commis, je vais le remettre à sa place, cela ne pouvait plus durer!

J’interromps son flot d'insultes en levant la main.

- Attendez! Pour résumer, vous m'accusez d'avoir couché avec votre petite fille pour obtenir une promotion que je n'ai pas eu et donc je l'aurais quitté. C'est bien cela dont il s'agit Mlle Itsuki.

Elle me regarde droit dans les yeux et me répond un "OUI" clair et sonore. Comment ose-t-elle?
Je me lève, fou de rage, bien décidé à mettre un terme à cette histoire sordide.
J'ouvre la porte du bureau de mon patron et je me place de telle manière à ce que tout l'Open Space m'entende ainsi que mon patron et sa chère petite fille.

- Je suis entrée dans cette entreprise de publication, il y a six ans. Je n'avais pas et je n'ai toujours pas d'ambitions particulières. J'aime tout simplement mon travail.
J'ai rencontré cette jeune femme quelques semaines plus tôt et non, je ne connaissais pas vos liens de parenté.
Elle m'a pourchassé dans les couloirs, dans la salle d'archives, au restaurant, j'ai bien cru qu'elle travaillais ici!
Et ses propositions n'avaient rien d'innocentes, si vous voyez ce que je veux dire. Ajoutais-je en faisant un clin d’œil. Et je note quelques sourires sur le visage de certains de mes collègues au courant et témoins de cette histoire.

- Je n'ai fait que la repousser. De toute façon quelqu'un d'autre s'est chargé de la satisfaire à ma place. Aujourd'hui, si elle ment, c'est qu'elle doit avoir sûrement avoir ses raisons.
Et de toute façon, je n'aurais jamais pu succomber à vos charmes Mlle Itsuki, vous n'êtes pas du tout à mon gout ...

- Eh!!! Je ne vous permet pas d'insulter ma petite fille !
- Mais non, ne le prenez pas comme ça Monsieur Taïchi, je voulais vraiment que vous m'appréciez ...
Je pensais qu'en vous mettant la pression, vous alliez finir pas m'accepter ...

J'en reviens pas, cette sal..., dévoile son plan tordu sans avoir froid aux yeux. J'en ai marre, c'est toujours pareil! Non, ce n'est pas la première fois que cela m'arrive!
Je vais mettre les choses au clair. De toute façon; je suis déjà viré, autant partir avec panache!

Suite aus déclarations de sa chère petite fille, je vois le Patron se lever et venir vers moi. Il passe sa main sur son crâne , signe qu'il est nerveux. Et au moment où il ouvre la bouche, je le stoppe d'un signe de la main. Ma décision est prise!

- je démissionne, donc gardez vos semblants d'excuses pour vous et vous Mlle Itsuki, je suis gay, alors piégez quelqu'un d'autre!

Je me retourne pour aller prendre les quelques affaires sur mon bureau, sous les regards ébahis de certains de mes collègues.
Et vous vous dites que ma journée ne peut pas être pire, et bien détrompez vous car en face de mon bureau, je tombe nez-à-nez avec mon ancien camarade d'Université que je déteste. Non, que je hais!
Et bien sur, il a tout entendu. Journée de merde, j'ai hâte de rentrer chez moi.



mercredi 9 mai 2012

Chapitre 14





Le lendemain, lorsque John se  réveilla, Yu n'était plus à ses côtés. Avait-il rêvé ces révélations. Il se leva avec difficultés car il avait peu dormi. Arrivé au salon, il poussa presque un soupir de soulagement en le voyant dans la cuisine. Une bonne odeur de café emplissait la pièce et la table était remplie de bonne choses. Petit déjeuner européen composé de croissants, brioche, confiture, pain au chocolat, café et thé. John se demanda depuis combien de temps Yu s'était réveillé pour avoir eu le temps de préparer tout ça.

Il se servit une tasse de café, en but une gorgée brulante et s'assit. Il commençait à observer Yu qui faisait face au plan de travail et qui visiblement ne l'avait pas entendu rentrer dans la pièce. Etait-il perdu dans ses pensées, ou était-il tout simplement gêné par rapport à la veille? Et si c'était le cas, comptait-il faire comme si rien ne s'était passé?
Il était vêtu de son éternel pyjama bleu clair. John remarqua, les quelques mèches de cheveux qui tombaient sur sa nuque. Ses cheveux avaient-ils poussé? Il continua son observation , le long cou de Yu, ses épaules fines et sa peau qui paraissait tellement douce ...  Il avait envie de la toucher, cette peau.

- Yu, appela t-il.

Le jeune homme s'était retourné brusquement, il n'avait pas, en effet, sentit la présence de John derrière lui.
Le plus âge, lui fit signe d'avancer en tapotant sa cuisse. Yu se faisait la réflexion que John ressemblait à cet instant à un vieil homme pervers.
Le blondinet le regardait incrédule. John continuait de lui faire signe. C'était quoi cette demande? Il n'était plus un enfant! Mais malgré tout, marcha jusqu'à cet homme qui l'assoit lui même sur son genou face à la réticence de Yu.

Sans laisser le temps au plus jeune de le questionner sur cette demande curieuse, John déposa un baiser tendre et humide au gout de café sur ses lèvres. de doux et hésitant, le baiser prit en intensité. Ils en avaient envie tous les deux! John quémanda le passage à sa bouche que son captif autorisa rapidement. Leur langue dansaient l'une contre l'autre, prenant tantôt le contrôle ou tantôt se soumettant. Yu en avait le souffle coupé, la tête lui tournait. c'était un tourment trop délicieux. Il s'agrippa aux épaules de John qui l'enlaça plus étroitement. La fin de ce baiser laissa les deux hommes essoufflés.
Lorsque leurs yeux se croisèrent, Yu put lire un désir ardent dans celui de son vis-à-vis et il en frémit. Il voulait cet homme malgré ses craintes. Celui-ci effleura ses lèvres, lécha et suça le lobe d'une oreille, descendit avec une langue humide le long du cou et commença à défaire les premiers boutons du haut de pyjama de Yu, un à un, dans une lenteur calculée, qui rendait le jeune homme fébrile.
Mais d'un seul coup, plus rien. Yu ouvrit les yeux, paniqué que John se soit arrêté. John avait remarque les tremblements de Yu et il avait cru bon d'arrêter, se disant qu'il était sûrement allé trop vite. Yu sembla le comprendre et il commença à bafouiller

- désolé, je ... je ...

John lui sourit et lui dit avec un regard bienveillant

- ne le sois pas, ce n'est rien. Nous irons lentement, nous avons tout notre temps!

Et déposa un baiser sur la joue de Yu qui fût déçu malgré tout. Il avait tellement honte. Il voulu se lever, tant la gêne de la situation était insupportable mais une main douce le retint. Il rougit encore plus, jusqu'aux oreilles.
John caressa la joue de Yu, de sa main libre, fit le contour de ses lèvres d'un doigt. Il frissonnait mais cette fois pas de peur. Il ferma les yeux.

- Yu ...

Il les rouvrit et regarda son ainé dans les yeux, et il y vit de l'envie. Ses yeux brillaient d'une lueur que Yu avait déjà remarqué une fois. Son bas ventre palpita.

- Yu ... commença John d'une voix hésitante. Je suis désolé de t'avoir fait peur. J'ai voulu aller trop vite. Je suis trop con mais pour tout t'avouer ... tu  me plais et beaucoup à vrai dire. Et j'aimerais que tu comprennes que je n'en veux pas juste à ton corps. Il parlait tout en traçant des arabesques sur la peau de yu à travers le tissus de son pyjama.

Yu le regardait toujours mais restait étrangement silencieux et ça rendait John nerveux.

- Je m'étais interdit de fantasmer sur toi, car je me disais que tu devais être hétéro, à la limite bi marmonna le jeune homme qui au fond de lui était bien trop heureux que son ainé éprouve les mêmes sentiments que lui. Il n'allait pas cogiter longtemps, il voulait cet homme, il voulait enfin être aimé, pour de vrai.

- Et tu ne t'es jamais demandé pourquoi j'avais repoussé Chloé et Julia? lui demanda John surpris

- ben ... je sais pas ... elles n'étaient pas à ton gout!

John éclata de rire, un rire franc, et devant la moue boudeuse de Yu, essaya de reprendre son sérieux. Mon Dieu qu'il était craquant! Il se racla la gorge et crut bon de préciser à Yu.

- je suis homo mais dans ce patelin et avec mon travail, j'ai été un peu forcé au célibat. En te voyant et en apprenant à vivre à tes côtés, ça a réveillé en moi des sentiments que je croyais avoir perdu. J'ai envie à nouveau d'avoir une vie sentimentale. Bien sur, si tu veux bien, ajouta John d'une voix timide. Qu'en penses-tu?

- vie sentimentale, se répéta machinalement Yu. Je suis tellement heureux dit Yu en se jetant au cou de John qui s'est retenu pour ne pas tomber de sa chaise.

- Je t'aime, ajouta Yu à brûle-pourpoint, mais je te demanderais d'être patient s'il te plait avec un sourire inquiet. Il venait de se rendre compte de ce qu'il venait de dire. Il regardait John avec des yeux ronds.

Pour toute réponse, John lui prit le visage entre les mains et l'embrassa doucement. Il mit dans ce baiser tous les sentiments qu'il retenait au fond de lui pour le jeune homme. Yu l'aimait et il ferait tout pour le rendre heureux.

- je ne suis pas pressé, lui dit John en déposant un baiser sur la tempe de Yu qui l'enlaça aussi fort qu'il le pût, le visage contre le torse nu qui lui faisait face, afin de s’enivrer de son parfum musqué.

Il n'avait besoin de rien d'autre, dans les bras de son nouvel amoureux.
 

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Je mets du temps à mettre les suites car j’essaie de produire une histoire qui tient la route
Mais je continue d'écrire comme j'aime
Merci de me laisser un petit commentaire, ça fait toujours plaisir
Merci :)

mercredi 4 avril 2012

Chapitre 13

        Ils mangèrent distraitement ce soir là devant la télévision, chacun dans leur pensée respective, prirent une douche et allèrent se coucher séparément.
         John ne trouvait pas le sommeil, il réfléchissait à la révélation de Yu, qui n'en était pas vraiment une. Il avait déjà deviné sa préférence sexuelle rien qu'à la façon qu'avait le jeune homme de le regarder à certains moments mais il était ravi d'en avoir la confirmation. Il en venait à se demander si Yu accepterait ses avances s'il devenait sérieux.
Il faut dire que c'était une torture pour lui, toutes ces nuits contre ce jeune homme qui dormait contre lui en toute confiance. Mais et si Yu le rejetait. La raison qu'ils soient gays tous les deux ne signifiait pas qu'ils pourraient avoir une romance entre eux. Romance, comme il y allait! Ça fait tellement longtemps que son cœur n'était plus agité ainsi. Depuis ..... Il fut pris d'un doute. Qu'adviendrait-il de leur cohabitation. Il était toujours dans ses pensées lorsqu'un bruit attira son attention. Yu venait de frapper à la porte.

- tu peux entrer !
         Le garçon entra dans la chambre comme à son habitude avec son oreiller et se glissa dans le lit, lui tournant le dos. Il frôla involontairement john et remarqua avec surprise sa belle érection.
Yu paniqua malgré lui, malgré ses sentiments pour L'homme derrière lui, il ne pouvait pas encore oublier les sévices d'Eric et son corps se mit à trembler.

- doucement, je ne vais pas te sauter dessus. Je suis un gentleman tout de même lui dit-il pour essayer de le détendre un peu mais les tremblements étaient toujours là.

John approcha une main vers lui dans le but de le réconforter mais Yu en fût tellement surpris qu'il fit un bon et se releva précipitamment sur ses genoux. Ses yeux croisèrent ceux de John, il baissa la tête et commença à bafouiller mais john le coupa

- tu ferais mieux d'aller dans ta chambre dit John un peu vexé
- hm..., je, je préfèrerais rester avec toi, je dors mieux dans ton lit ...
- si ce n'est qu'une question de lit, tu peux dormir ici, j'irais dans le ...
- non! dit Yu presque qu'en criant, retenant l'avant bras de john.

Celui ci le regardait d'un air perplexe, il ne comprenait pas ce que voulait Yu exactement

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, euh, je ..., comment dire.. avec toi, lâcha Yu d'une voix à peine audible
- quoi, j'entends pas! John avait entendu mais il voulait être sûr d'avoir bien compris. Je ne voudrais pas qu'il y ait de malentendu, dit john

          Yu prit une profonde inspiration, s'assit en tailleur en face John, lui tenant toujours l'avant bras et décida de raconter cette désagréable vérité.

- Tu te souviens d'Eric dont je t'ai déjà parlé. Lorsque ma mère m'a mis à la porte, je suis allée le voir en espérant qu'il m'aiderait mais il m'a rit au nez et m'a ... séquestré et ... je ...
Sa voix s'étrangla dans sa gorge et des larmes se mirent à couler le long de ses joues. John ne redressa, il hésita un moment, par peur de faire fuir le jeune homme mais se décida à le prendre dans ses bras pour l'encourager
- chut, ça va aller, calmes toi ...
- Ils ... ils étaient cinq. Je me suis débattu mais je n'étais pas assez fort, continua Yu avec un sourire triste et des yeux mouillés
L'adulte le serra plus fort et yu pu continuer
- A la première pénétration, je me suis évanoui sous la violence du choc. Les larmes du  jeune homme redoublèrent, il nicha sa tête au creux du cou de john qui continuait de lui caresser le dos avec des paroles rassurantes.
- Çà a duré plusieurs jours, je ne saurais les compter et un jour à mon réveil, il n'y avait personne alors je me suis enfuit avec le peu de force qu'il me restait. J'ai couru aussi loin que je pouvais, la neige, la pluie, j'ai fait les poubelles ... et tu connais la suite

         Il y eut un long silence puis john prit la parole.
- je comprends mieux ta réaction, je ne soupçonnais rien de tout ça  mais tu n'as plus à avoir peur, je ne te ferais jamais de mal.
John parlait tout en continuant à caresser le dos du jeune homme qui pleurait encore. Il lui releva la tête et le regarda dans les yeux
- fais moi confiance
Yu ferma les yeux et se concentrait sur les sensations des doigts de john sur son dos, qui remontaient sur sa joue et qui traçaient le contour de ses lèvres. Il ouvrit les yeux et regarda john fixement, ses yeux brillaient d'une lueur étrange. On pouvait y lire de la douleur, de la colère, de l'envie... mais yu savait qu'il pouvait compter sur lui!

vendredi 16 mars 2012

Chapitre 1

- Hé! Jeune homme, réveilles toi!
- Hmm...
- Hé! Lèves toi, si tu ne veux pas mourir ici!
- Si je meurs ici, ce sera sans doute la meilleure chose pour moi, répondit le jeune homme d'une voix presque éteinte.
L'homme s’apprêtait à le laisser près des poubelles, dans le froid, quand il remarqua des larmes couler sur les joues de son interlocuteur. Tour à tour surpris et ennuyé, il ne savait pas quoi faire car il n'aimait pas les interactions avec les gens. Il prit tout de même la décision de s'en aller mais une main le retint avec force.
- Quoi ? dit-il étonné
- Je ferais tout ce que vous voudrez mais s'il vous plaît, aidez moi! lâcha le jeune homme d'une voix à peine audible et la tête basse.
Il a une réaction bizarre, pensait John, il y a une minute à peine il voulait mourir et maintenant il veut vivre!
- Et pourquoi je ferais une chose pareille?
Je vous demandais de partir car vous faites peur à mes clients et selon les dires, cela va faire une bonne journée que vous squattez mon local à poubelles.
- S'il vous plaît, je ferais n'importe quoi en se tenant l'estomac, et sa voix se brisa dans un nouveau sanglot.
John était peiné mais, que pouvait-il faire? Il n'était pas un monstre pour laisser son prochain dans le besoin. Mais allait-il accepter un inconnu aussi facilement, lui qui n'aimait pas être dérangé.
Il interrompit le cours de ses pensées lorsqu'il vit le jeune homme s'écrouler. John se baissa, paniqué, il posa la main à la base du cou et constata avec un grand soulagement que le garçon respirait encore, il s'était juste évanoui.
- Et merde, je fais quoi maintenant?
Il souleva doucement le garçon. Arrivé chez lui, il le déposa tant bien que mal sur un canapé, appela son amie docteur et entreprît de déshabiller son invité indésirable.

mardi 6 mars 2012

Chapitre 12

- Après la mort de mes parents dans un accident de voiture et un chagrin d'amour, pour changer d'air, Marc m'a proposé de venir m'installer dans cette petite ville. Les affaires ne intéressaient guère, alors j'ai vendu une bonne partie des entreprises de mon père contre une belle somme. Je me déplace une fois par mois pour régler les affaires restantes et donner quelques directives.
            J'ai de quoi vivre sans travailler mais je ne suis pas un homme à rester sans rien faire.
            J'ai repris le cabinet vétérinaire à l'abandon et j'ai fait construire cette maison attenante.
C'est à cette époque que j'ai rencontré Julia et sa sœur Chloé. Je connaissais déjà les sentiments de Marc pour Julia alors je l'ai repoussé comme j'ai pu. Chloé connaissait beaucoup de monde, c'est la raison pour laquelle je l'ai engagé comme hôtesse d'accueil. Je savais qu'elle voyait quelqu'un en particuliers mais elle flirtait ouvertement avec moi, c'était comme un jeu car elle savait que j'étais gay pour le lui avoir dit.

- Gay! ne put s'empêcher de répéter Yu
John ne lui accorda même pas un regard et continua son récit.

Quelques temps après, j'ai appris que j'allais être père par je ne sais quel miracle! Mais je n'ai rien dit, j'attendais qu'elle en parle d'elle même, je lui faisait confiance.
La veille du mariage, elle est venue me dire qu'elle ne viendrait pas à la cérémonie, elle en porterait la responsabilité, j'ai fait de mon mieux pour la retenir mais elle avait déjà pris sa décision.
Le jour du mariage, les parents étaient en larme et les invités peinés pour le futur abandonné. Mais un jour, la vérité éclata au grand jour, à ma grande surprise, je ne savais pas qu'une autre personne que moi était au courant de cette histoire. Chloé était revenue pour s'excuser auprès de ses parents et de moi. Mais les gens la traitait comme une pestiféré car son amant et le père de l'enfant qu'elle portait était un homme marié. Elle n'avait pas pu le supporter et s'est suicidée. Le bébé n'avait pas survécu.

Je me sens coupable de ne pas avoir su empêcher Chloé de faire cette folie, d'autant plus que j'avais promis de veiller sur elle. C'était une autre personne que j'aimais que je perdais.
Je me sens tout aussi coupable vis à vis de Marc à cause des sentiments de Julia à mon égard et qui reste mon ami malgré tout. Voilà tu sais tout, dit John en se relevant.

Eh ben! Ce n'est pas commun comme histoire, ça n'a pas dû être facile pour lui non plus, pensa Yu. Sans s'en rendre compte, il s'avança et prit John dans ses bras. Son corps avait bougé tout seul. Son interlocuteur trop surpris par cette attitude ne bougea pas.

- Tu aimes toucher les gens dis-moi, dit John sur le ton de la plaisanterie mais sans repousser le jeune homme pour autant.

- Ca doit venir de mon côté gay!
Yu choqué par sa déclaration, mit ses deux mains sur sa bouche. Il ne voulait pas que John l'apprenne de cette façon. Que va t-il penser de moi maintenant?

- C'est un scoop!
- Ha ... heu..., je ... je ne voulais pas le dire comme ça. J'espère que ça ne va rien changer entre nous?
- Changer de quelle façon!
- Tu ne vas pas mettre à la porte ou quelque chose comme ça?
- qui sait!
Devant le visage blême de Yu, John mit fin au supplice du jeune homme.
- je ne vois pas pourquoi cette révélation devrait changer quoique ce soit entre nous
- Ah tant mieux! dit -il avec un air de soulagement
- Et pourquoi ça? demande John curieux
- Ne te moques pas de moi! Yu commençait à être agacé de ce petit jeu de question-réponse.
- pourquoi ne pas m'avoir dit la vérité plus tôt?  demanda john plus sérieusement
- Ce n'est une vérité facile à avouer à un inconnu et ce genre de "penchant" est très mal accepté, expliqua Yu en regardant ses pieds.
- Tu as honte de ce que tu es?
- non pas mais disons qu'une bonne partie de mes problèmes viennent de là, alors ...

Le jeune cru voir une lueur qu'il ne saurait nommer dans les yeux de son ainé mais ne s'y attarda pas.

- je suis encore un étranger pour toi?
En voyant le trouble de son jeune ami, il décida de changer de sujet.
- Bon, il semblerait que notre week end de pêche tombe à l'eau, il est trop tard pour partir mais j'ai appris des choses ... intéressantes dit John en regardant Yu avec une lueur nouvelle dans les yeux qui n'échappa pas au garçon.